Au secours, je n’ai aucun style, je ne sais pas bien écrire !

Un des principaux freins que je rencontre chez les personnes qui ont envie d’écrire un livre professionnel est la peur de manquer de style.

J’entends souvent : “Je n’ai aucun style particulier, je ne sais pas bien rédiger”.

Et cette croyance limitante est tellement angoissante que ça peut les faire renoncer à écrire leur livre.

Dans cette vidéo découvrez comment, si vous êtes vous aussi dans ce cas, dépasser cette peur et affiner simplement et efficacement votre style d’écriture ☺.

Si vous préférez la version texte de la vidéo…☺

Au secours je ne sais pas écrire, je n’ai aucun style 

Un des principaux freins que je rencontre chez les personnes qui ont envie d’écrire un livre professionnel est la peur de manquer de style.

J’entends souvent : “Je n’ai aucun style particulier, je ne sais pas bien rédiger”.

Et cette croyance limitante est tellement angoissante que ça peut les faire renoncer à écrire leur livre.

Je leur explique alors qu’il y a une différence entre écrire un livre professionnel qui va faire de vous une autrice, et écrire un livre de fiction qui fera de vous une écrivaine.

Il y une différence qui tient au type d’écriture selon qu’on écrive l’un ou l’autre.

Bonjour, je suis Annick Dourthous, fondatrice d’Idéamots. J’accompagne les entrepreneures, les coachs, les thérapeutes, les porteuses de projets qui veulent écrire un livre sur leur expertise dans le but de se démarquer, de développer leur visibilité et leur notoriété notamment en apprenant à promouvoir leur livre en public, par le biais de conférences, ateliers ou vidéos.

La question du style est donc cruciale et souvent stressante pour la plupart des femmes qui vont écrire à leurs livres.

Parce qu’elles oublient un point essentiel : elles écrivent déjà, des articles de blog, des newsletters etc.

Pour ces contenus, le type d’écriture s’apparente à de l’écriture journalistique ou informative. Pour les livres professionnels, c’est pareil.

Enfin presque pareil.

Parce que de mon point de vue, on doit pousser le curseur un peu plus loin même si la base reste la même : écrire de la façon la plus compréhensible et la plus lisible possible.

C’est un concept qui me tient particulièrement à cœur, j’en ai d’ailleurs fait le sujet d’un livre que j’ai écrit en 2020 : Écrire pour être lu, comment développer son style d’écriture.

Dans ce guide je précise l’importance pour moi de mixer l’écriture informative avec une écriture plus créative, parce que c’est cette fusion qui va créer la connexion, qui va apporter de l’émotion et qui va faire vibrer votre lecteur.

Avec un livre, on va plus loin qu’un article de blog ou le contenu d’une formation, purement informatifs et factuels. On doit chercher avec le livre à établir cette connexion avec le lecteur, à le faire vibrer, à l’embarquer avec nous et il existe des moyens très accessibles pour y parvenir.

L’idéal en fait est d’être à la croisée entre une écriture non fictionnelle et un style romancé.

Comment faire concrètement ?

Balayons dans un premier temps les principales caractéristiques de l’écriture journalistique : 

Utiliser des phrases courtes

Dites-vous que plus votre phrase est longue, plus vous risquez de perdre votre lecteur. 10-15 mots semble une bonne moyenne. 

Privilégiez une construction de phrase simple : sujet + verbe + complément. Inutile de noyer votre lecteur sous des subordonnées qui vont alourdir votre propos et disperser votre message. 

Soyez néanmoins vigilante quant à cette volonté d’écourter vos phrases.

À l’employer systématiquement, on risque, à mon avis, un écueil qu’on retrouve assez souvent dans les notions de copywriting, où on a souvent tendance à pousser cette recommandation à l’extrême.

En effet, on vous conseille de bâtir des phrases et tournures “punchy”, en faisant au maximum l’économie de mots (3 ou 4 mots par phrases, et ce tout au long du texte).

Le problème de ces textes est la lassitude qu’ils engendrent, due à l’absence de rythme. Or ce dernier est fondamental pour créer de la musicalité, pour créer une dynamique au niveau de votre contenu.

Je vous conseille pour ma part de glisser de temps en temps des phrases plus longues, de façon à créer comme une espèce de vague sur laquelle va surfer votre lecteur. C’est cette technique qui rendra votre texte plus musical, plus fluide. 

Si vous vous contentez d’écrire des phrases courtes uniquement, vous risquez de reproduire un style télégraphique que je trouve franchement lassant. Ce style peut convenir à certains mails ou posts mais là on parle d’écrire un livre d’une centaine de pages donc il va falloir accrocher l’attention du lecteur, et le préserver de la monotonie. Et c’est en cassant volontairement le rythme de votre texte que vous allez maintenir son cerveau en éveil et produire un contenu qui a du relief.

Utiliser la voix active et la forme affirmative

La voix passive alourdit le propos et la forme négative embrouille votre lecteur. En lui enjoignant de ne pas faire, pas lire, pas regarder, vous encouragez son cerveau à se focaliser très exactement sur l’image que vous ne souhaitez surtout pas créer dans son esprit.

Donc privilégiez la voix active.

Idem pour la forme négative, qui nécessite une gymnastique intellectuelle qui nuit à la compréhension et à la fluidité du texte.

Et si en plus vous vous amusez avec les doubles négations (qui équivalent à une affirmation), là vous prenez le risque de perdre totalement votre lecteur.

Éviter les répétitions

On a la chance de disposer dans la langue française d’un nombre incalculable de mots et de synonymes.

Profitez-en, jouez avec les mots et bannissez les répétitions, redondances et autres tournures qui nuisent à la clarté et à la fluidité de votre contenu.

Soigner la ponctuation

Certes c’est le B.A.B.A de la langue française, mais il est utile de rappeler qu’une phrase se rythme aussi avec la ponctuation.

La typographie aussi a son importance (règle des espaces et doubles espaces notamment). Même si c’est surtout au niveau de l’édition (relecture) qu’il convient d’être vigilant; il peut être intéressant pour vous de vous familiariser, si besoin, avec les règles typographiques.

L’ensemble de ces règles constitue la base de l’écriture journalistique. Mais, comme je l’ai dit plus haut, je vais vous inviter à aller plus loin, au niveau de la précision, de la justesse et de la recherche de la créativité en matière d’écriture.

L’objectif de tout livre, et le livre professionnel n’y échappe pas, est de créer une connexion avec votre lectorat. De le faire rêver, de le faire vibrer grâce à vos idées et surtout vos mots, puisque ce sont eux qui traduisent vos pensées. Et pour susciter ces émotions, il faut aller puiser dans ce qu’on appelle l’écriture créative.

De quoi s’agit-il ?

Obligez-vous déjà à être la plus précise possible, et à chercher perpétuellement le mot juste, celui qui exprime et traduit le plus précisément votre pensée.

Oubliez les mots tièdes, raplaplas, les verbes passe-partout (avoir, être faire, mettre etc.). 

De même, si vous voulez toucher au cœur votre lecteur, utilisez vos cinq sens quand vous écrivez. On a très souvent tendance à penser au visuel, mais vous avez quatre autres sens donc n’hésitez pas à les utiliser pour décrire et imager votre texte.

Pensez aussi aux analogies, aux métaphores qui vont titiller l’imagination de votre lecteur et faire qu’il va accrocher à votre texte.  En vous lisant, il doit ressentir des sensations, des émotions, des images doivent surgir et c’est ce qui va créer l’indispensable connexion.

Plus que ce que vous allez écrire, c’est peut-être ce qu’il va ressentir en vous lisant qui va le faire adhérer à votre vision, à votre message et le transformer en futur client. 

Profitez-en également pour renoncer définitivement aux clichés et lieux communs.

Pascal Perrat dans un de ses livres en a dénombré je crois plus de 1000, alors ne tombez pas dans le piège de la facilité.

Si vous voulez vous démarquer, évitez de reproduire les poncifs qu’on retrouve dans beaucoup d’écrits et qui ne feront pas ressortir votre touche personnelle.

Et c’est là que j’en arrive à mon dernier point.

C’est bien beau de vous donner des techniques pour améliorer votre style mais comment faire concrètement pour le travailler ? Et l’identifier ?

Votre style est bien entendu évolutif mais voici une astuce redoutablement efficace pour savoir comment vous vous exprimez au quotidien : enregistrez-vous en train de parler.

Puis retranscrivez vos propos, en les adaptant à l’écrit c’est-à-dire en retirant les mots parasites qu’on utilise à l’oral (euh, bon etc…)

Vous aurez une idée plus précise de votre style.

Deuxième astuce : entraînez-vous en pratiquant des exercices d’écriture

Ces exercices sont utiles tout autant à l’écriture professionnelle qu’à l’écriture de fiction. Ils sont très efficaces car ils vous encouragent à puiser dans votre imagination et à stimuler votre créativité.

Ils vous invitent à jouer avec les mots et sont également des alliés très précieux pour vous aider à travailler votre propre style. Et c’est ce qui va vous permettre de vous démarquer et de produire des contenus uniques. Contenus qui vont connecter votre lecteur à vous, qui vont le faire entrer en résonance avec ce que vous êtes et c’est le meilleur moyen pour fidéliser un lectorat potentiel !

J’espère que cette vidéo vous a plu, je vous souhaite une très belle journée et je vous dis à bientôt.

PS : si vous voulez travailler votre style, je vous invite à vous procurer  mon livre : Écrire pour être lu, comment développer son style d’écriture, dans lequel vous trouverez, en plus d’apports théoriques très concrets, deux ressources précieuses : un guide de 27 fiches orthographiques et un cahier de 21 d’exercices d’écriture pour vous entraîner en vous amusant !☺ 

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